it's a game, wanna play ? (parker)

l'identité,, parker, c'était les états-unis, un choix de sa famille adoptive. lui sans être lui. james, pour rester dans la norme. kim, parce qu'ils ne peuvent pas effacer les racines. la naissance,, trente-deux ans, des origines coréennes que le nom révèle sauf que ce n'est même pas le sien, né un trente-et-un juillet à séoul, corée du sud.l'occupation,, charismatique dirigeant d'une entreprise de cosmétique, patron. le coeur, le corps,, officiellement divorcé, officieusement intrigué par cette belle femme mais tous les corps à manier l'attirent. on ne refuse pas la beauté. la famille,, enfant adopté, oubliés les parents biologiques. à ses côtés, une sœur qui a dû mal à le reconnaître. des parents fiers de celui qu'ils voient réussir depuis toujours. pas d'enfant, seulement une ex-femme avec qui la situation est chaotique. elle ne lui servait plus à rien. le porte-monnaie - ($$$$$$). la popularité,, beaucoup d'abonnés sur twitter, un peu moins sur instagram mais monsieur kim est connu dans son milieu, apprécié ou détesté. peut-être même les deux. la délinquance (oooooo) un casier vierge, pourtant les mains de parker ne le sont pas. il fait parfois

La belle, la rutilante, des lumières par milliers dans la ville. Et pourtant, dans leurs yeux, le vide. L’absence de vie. Que les regrets. C’est leurs coeurs qui s’arrachent en faisant ce geste, une cicatrice qui se trace en eux, comme une brûlure indélébile. Surtout parce qu’ils verront son visage partout, le chercheront dans la foule. Et qu’il ne sera pas là.

Non, l’enfant abandonné aura disparu.

Comme les étoiles quand vient le jour.

Ce prénom coréen, ce n’était plus qu’un souvenir. Presque une illusion. Maintenant, c’était une nouvelle terre. Un nouveau pays. Parker. Celui qu’on appelait maintenant Parker avait été adopté. Choisi parmi d’autres visages. Un élu, un désiré. Les Kim en feraient leur fils. Eux, qui adoptaient pour être sûrs d’en avoir un. Parce que Monsieur Kim senior était blindé, l’argent n’avait jamais manqué. Il en était de même pour Madame Kim. Tous les deux s’étaient échappés de Seoul, de cette société trop compliquée, qui voulait contrôler chaque aspect de leur vie. Ils avaient choisi la liberté, New-York et sa statue. Millionnaires, ils étaient devenus. Travail et acharnement. Tout avait payé. Peut-être un peu de chance aussi.

Ils étaient au sommet professionnel. Il ne leur fallait plus qu’une chose : un héritier.

Et il avait été leur pièce manquante.

Parker n’a manqué de rien. Une enfance dans une jolie maison, bien entouré. À part peut-être les absences des parents, rien n’aurait pu ternir son soleil. Il était cet enfant prodige au piano, celui dont les notes étaient parfaites. Elève brillant, élevé comme un héritier. Un vrai. Avec des devoirs et des responsabilités. Elles apparurent après son arrivée. Parker n’est pas un enfant unique. Il a une sœur cadette. Être l’aîné implique d’autant plus de choses. Il se doit d’assurer sur tous les tableaux pour tracer le chemin qu’elle prendra. Il n’y a pas d’erreur possible, enfin c’est ce qu’on croyait.

Son diplôme, Parker l’a eu avec une facilité déconcertante ou presque. L’université a continué à révéler son potentiel. Un riche bien élevé, voilà ce qu’il était. Enfin, en façade. Parce que Parker avait, avec sa bande, ses travers, ses défauts, bien dissimulés derrière le pouvoir de Papa et Maman. Il y a eu des soirées à n’en plus se relever, des nuits mouvementées. Puis adieu la fac, bonjour l’entreprise familiale. Plusieurs années avant de se casser de là, de faire son truc à lui. Surtout que les parents avaient une condition pour qu’il crée sa propre entreprise : se marier.

Putain, la barbe. Parker, le casanova, le conquérant marié ? Ça, c’est fait. Il lui a passé la bague au doigt sans vraiment en avoir envie. Il ne l’aimait pas, il l’appréciait. Comme une petite baise de temps à autre, pas de là à voir sa tête tous les matins. Mais bon, il s’y est fait. La mascarade a duré trois ans, le temps qu’il fasse son business et qu’ils divorcent pour différends irréconciliables. La vérité était que Madame avait un amant, un jeunot et qu’elle voulait partir au Mexique avec. Ridicule. Il la quitterait après lui avoir pompé tout son fric. Parker ne lui en voulait pas. Il la savait malheureuse et à cause de lui en plus. Elle l’avait aimé comme on aime avec le cœur, d’une façon qui lui était inconnue.

Et les vieilles habitudes reprennent leur place. Les femmes et pas que des femmes dans son lit. L’amour du beau, de l’œuvre d’art qui s’évapore au petit matin. Enfin, c’était jusqu’à ce soir là. Quand il la vit. c’était comme une étoile filante, un flash de beauté dans ses yeux. Une vision, une illusion. quelqu’un à connaître, encore plus vu son nom de famille. Ouais, ce patronyme qui lui rappelle l’autre pourriture. Oui, elle, c’était le beau, un trésor à découvrir.